Premiers pas

Dans ce premier article, je vous parle de mes débuts dans le métier de tatoueuse, les différentes étapes de la formation et les questions importantes que je me suis posées lors de ce cheminement.

La formation

La première chose à savoir, c’est qu’il n’existe pas de licence pour devenir tatoueur. Bien que certains organismes privés proposent des certifications professionnelles, celles-ci ne sont nullement obligatoires ni même reconnues officiellement.

Seule la formation Hygiène et Salubrité est requise. Il s’agit d’un stage théorique et pratique de 21h, validé par un examen devant jury composé de professionnels paramédicaux. Cette formation est à renouveler tous les 5 ans. Elle permet aux futurs tatoueurs d’apprendre :

  • la réglementation législative liée au tatouage

  • les normes d’hygiène et de protection

  • l’anatomie et l’asepsie de la peau

  • les risques allergiques et infectieux

  • l’élimination des déchets dangereux

L’apprentissage

Autre idée reçue : “il faut passer par un apprentissage pour devenir tatoueur” .

Tout comme il n’existe pas de diplômes, il n’existe pas non plus de statut d’apprentis tatoueur. Bien que dans le langage courant ce terme soit utilisé, il s’agit plutôt d’un consensus entre un tatoueur confirmé et une personne souhaitant évoluer dans ce métier. Le mot exact serait un mentorat.

Mais il est aussi possible de se former à la technique du tatouage en autodidacte. C’est la voie que j’ai choisi de suivre à mes débuts. Chacun apprend à sa manière et se fait sa propre expérience. Mon caractère indépendant et mes compétences en dessin m’ont incité à choisir la voie de l’auto-apprentissage, et ainsi commencer rapidement à manier la machine à tatouer. Il existe différents outils pour s’entraîner : les aiguilles-feutres, les peaux synthétiques, les calques, les tuto, etc. L’important est de pratiquer régulièrement et de prendre son temps, ne pas se précipiter à tatouer une vraie peau avant de savoir bien maîtriser ses gestes.

Il ne faut pas non plus hésiter à discuter avec des tatoueurs pour avoir leur retour d’expérience et leurs conseils. Il est intéressant d’observer et de questionner pour se forger sa propre perception du tatouage.

Définir sa perception

C’est la première question que l’on m’a posée, et j’avoue ne pas l’avoir tout de suite comprise. Lorsque l’on se lance dans le tatouage, il faut s’interroger sur ses motivations et le but que l’on veut atteindre. Les débuts dans le métier sont difficiles et il est important de savoir à quoi se raccrocher. Au fil du temps, j’ai su définir mon leitmotiv : partager des moments, des petits bouts d’histoire et de vie avec vous.

On peut aussi définir sa philosophie par rapport à son environnement. Lorsque l’on débute, on cherche des sources d’inspirations auprès de personnes qui nous influencent ou avec lequel on partage des valeurs. Ces dernières années, on a vu une nouvelle génération de tatoueurs émerger. L’évolution des techniques d’apprentissage et des mentalités dans le milieu ont permis de diversifier les profils et les styles graphiques. Les “jeunes” tatoueurs se veulent engager, bienveillant et à l’écoute de leurs clients.

C’est dans ce mouvement que j’ai choisi de m’inscrire, en mettant en avant chaque personne et chaque histoire que l’on me demande de tatouer, dans un environnement sain et calme pour leur permettre de vivre pleinement leur expérience du tatouage.

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